Les concentrations de dioxyde d’azote (NO2), gaz polluant issu d’activités humaines, ont reculé dans les régions du Nord de l’Italie, soumises au confinement à cause du coronavirus, a indiqué mardi le service européen Copernicus.
Selon des observations satellites, le NO2 montre « une tendance à une réduction graduelle d’environ 10% par semaine au cours des quatre à cinq dernières semaines », indique Copernicus dans un communiqué.
Sur la carte publiée par l’Agence spatiale européenne (ESA), on constate ainsi une nette diminution d’une tache rouge au-dessus de la vallée du Pau et le Nord de l’Italie, entre début janvier et le 10 mars.
Le 22 février, 11 villes en Lombardie et en Vénétie (nord) ont été placées en quarantaine, une mesure qui a été progressivement étendue le 9 mars à l’ensemble du pays.
A Milan, selon les données présentées par Copernicus, les concentrations moyennes de N02 ont chuté d’environ 65 mg/m3 en janvier à 35 mg/m3 lors de la première quinzaine de mars.
Cette baisse peut être liée à plusieurs facteurs, dont la réduction du trafic automobile et des activités industrielles, consécutive à l’épidémie de coronavirus. Mais elle pourrait aussi s’expliquer par une « évolution de la température, car cette année a été assez chaude et il y a eu moins de chauffage », autre responsable de la pollution du dioxyde d’azote, a expliqué à l’AFP Simonetta Cheli, responsable des programmes d’observation de la Terre à l’ESA.
Une étude scientifique a donc été lancée pour mesurer plus précisément le lien de cause à effet avec le seul facteur coronavirus.
En Chine, des images satellite de la Nasa avaient montré une baisse significative de la pollution « en partie liée » au ralentissement de l’économie provoqué par l’épidémie de coronavirus, selon l’agence spatiale américaine.
Le dioxyde d’azote est relâché dans l’air principalement par les véhicules et les centrales thermiques, et peut causer des problèmes respiratoires, notamment de l’asthme.
Selon l’Agence européenne de l’environnement sur la qualité de l’air, le dioxyde d’azote (NO2) est responsable de 68.000 décès prématurés par an dans l’Union européenne.