La Confédération africaine de football (CAF) va examiner vendredi à Accra la question de la tenue de la Coupe d’Afrique des nations 2019 au Cameroun, qui fait débat depuis plusieurs mois, selon l’organisation africaine.
Le comité exécutif de la CAF se réunira vendredi dans la capitale ghanéenne en marge de la Coupe d’Afrique des Nations féminine, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable de la CAF.
Un compte rendu des deux dernières visites d’inspection sera exposé au comité exécutif de l’organisation africaine au cours de la réunion.
Les inspecteurs de la CAF ont effectué récemment une inspection sécuritaire et une inspection des infrastructures, stades et hébergements.
Après la réunion des dirigeants, une décision sera rendue sur le maintien ou non de la CAN-2019 au Cameroun, a indiqué à l’AFP le responsable de la CAF sans préciser quand exactement cette décision serait rendue.
Si le Cameroun est écarté, la CAF devra relancer une nouvelle procédure d’appel à candidature pour désigner un autre pays hôte.
Le Maroc, candidat malheureux à l’organisation du Mondial-2026 (attribué au trio USA/Mexique/Canada), est régulièrement cité par les médias comme possible remplaçant du Cameroun.
La CAN-2019 doit se tenir en juin 2019.
Le 29 septembre, lors d’un comité exécutif organisé à Charm el-Cheikh en Egypte, la Confédération africaine avait pointé « un retard important dans la réalisation des infrastructures » nécessaires à la tenue de la CAN-2019 au Cameroun.
Toutefois, le président Ahmad Ahmad avait déclaré début octobre lors d’une visite au Cameroun que la Confédération africaine de football « n’avait pas de plan B ».
« La CAF n’a jamais réfléchi à un retrait de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun (…) Cela dépend du Cameroun », avait-il souligné.
A Charm el-Cheikh en septembre, Happi Dieudonné, responsable à la Fédération camerounaise de football, avait assuré que « Le Cameroun serait prêt » pour organiser la Coupe d’Afrique des Nations 2019.
Le Cameroun connait actuellement un contexte sécuritaire très tendu avec des attaques persistantes des jihadistes de Boko Haram dans le nord du pays et un conflit entre l’armée et des séparatistes dans les deux régions anglophones du pays.