La police congolaise s’est déployée mardi matin à l’intérieur du siège du Parlement de la République démocratique du Congo à Kinshasa, après de nouvelles violences dans l’enceinte du bâtiment, a constaté un journaliste de l’AFP.
Au moins une personne a été blessée dans ces affrontements (jets de projectiles) à l’intérieur du « palais du Peuple » entre les partisans du président Félix Tshisekedi et ceux de la majorité parlementaire fidèle à son prédécesseur Joseph Kabila, de même source.
La veille, des députés pro-Tshisekedi avaient saccagé des pupitres à la tribune de la salle des séances pour empêcher la tenue d’une séance parlementaire.
Dimanche, le président Tshisekedi a annoncé la fin de la coalition au pouvoir qu’il formait depuis janvier 2019 avec la majorité parlementaire pro-Kabila du Front commun pour le Congo (FCC).
Le chef de l’Etat a demandé la recherche d’une nouvelle majorité à l’Assemblée, faute de quoi il dissoudrait la chambre basse. Il a annoncé la prochaine nomination d’une personnalité – « un informateur » – pour identifier cette nouvelle majorité.
Le FCC a dénoncé une violation de la Constitution.
A l’Assemblée, la salle des séances plénières était fermée mardi matin, alors que les députés des deux camps avaient convoqué chacun une plénière.
Les députés pro-Kabila se sont réfugiés au premier étage du « palais du Peuple », et ceux de l’UDPS, le parti présidentiel, au rez-de-chaussée, selon le journaliste de l’AFP présent sur place.
Dans la confusion, des projectiles ont fusé du premier étage, blessant au moins une personne au rez-de-chaussée, de même source.
A l’extérieur, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser d’autres partisans du président Tshisekedi qui voulaient entrer également dans l’enceinte du Parlement.