Pas de « remontada » mais pas de quoi pavoiser: le Paris SG, dominateur à l’aller, a souffert mercredi contre Barcelone (1-1) en huitièmes retour de Ligue des champions mais son gardien Keylor Navas a sauvé sa place en quarts, où figurera aussi Liverpool, tombeur de Leipzig (2-0).
Le PSG passe en tremblant avec Navas
Si le match aller au Camp Nou (victoire 4-1) avait inspiré tous les superlatifs autour du PSG, le vice-champion d’Europe 2020 a livré une bouillie indigeste mercredi lors de la seconde manche au Parc des Princes et obtenu une qualification sans brio.
Etait-ce le fantôme persistant de la « remontada » subie en 2017 face à ce même Barça (4-0, 1-6) ? Ou bien l’absence de Neymar, encore convalescent ? Paris a souffert mille morts dans une rencontre où son avantage du match aller aurait dû lui donner plus de certitudes.
« Nous avons trop gambergé sur le terrain », a analysé l’entraîneur Mauricio Pochettino au micro de RMC Sport, reconnaissant avoir haussé le ton dans le vestiaire à la pause. « Il faut aussi savoir souffrir. L’important, c’est d’y croire, d’éloigner toutes ces pensées négatives. »
Sans un Navas en état de grâce, Lionel Messi et ses partenaires auraient sans doute poussé Paris au bord du précipice. Pendant plus d’une heure, le spectre d’une nouvelle désillusion a plané sur le Parc à huis clos, au rythme des incroyables ratés dans la finition d’Ousmane Dembélé, et des parades invraisemblables de Navas.
« Navas était dans un grand soir », a constaté Antoine Griezmann au micro de la chaîne espagnole Movistar, tout en retenant le positif pour le Barça, qui peut encore briguer la Liga et la Coupe du Roi cette saison: « On a donné une bonne image, on a fait un grand match. »
C’est pourtant Paris qui a ouvert la marque à la suite d’une faute évitable de Clément Lenglet marchant sur le talon de Mauro Icardi, synonyme de penalty transformé par Kylian Mbappé (30e).
Un but en trompe-l’oeil pour le bolide de Bondy, auteur d’un triplé retentissant à l’aller mais assez peu inspiré mercredi au bout de ses contre-attaques stéréotypées. Ce but aurait dû rassurer Paris ? Cela a survolté le Barça, qui a rapidement égalisé sur un coup de canon splendide de Messi en lucarne (37e).
Et l’Argentin aurait dû donner l’avantage aux Catalans sur un penalty provoqué par Layvin Kurzawa si Navas, infranchissable, n’avait pas réalisé une parade de grande classe (45e+3). Un tournant pour le PSG et pour Messi, en fin de contrat en juin, qui a peut-être disputé son dernier match européen sous le maillot du Barça… Et pour la première fois depuis 2004-2005, les quarts de la C1 se disputeront sans Cristiano Ronaldo et/ou Lionel Messi.
Bref, l’ancien portier du Real Madrid a changé la face du match et le Barça a ensuite baissé le pied. En 2017, Navas n’était pas là pour éviter la « remontada ». En 2021, les Parisiens lui doivent leur qualification en quarts, où ils devront montrer un tout autre visage.
Les Reds retrouvent des couleurs
A la peine en Premier League, Liverpool s’est refait une santé avec cette double confrontation remportée (2-0, 2-0) face à Leipzig, demi-finaliste la saison dernière.
Les Reds ont certes manqué de réussite en attaque en première période, ils se sont fait très peur lorsque leur gardien Alisson Becker a été sauvé par sa transversale (66e)… mais ils ont fini par l’emporter sur deux accélérations de Mohamed Salah (70e) et Sadio Mané (74e), déjà buteurs à l’aller.
De quoi rassurer un peu l’équipe de Jürgen Klopp, qui restait sur une drôle de série de six défaites à domicile en Premier League, du jamais vu pour le club.
Mais paradoxalement, évoluer loin d’Anfield, dans cette Puskas Arena de Budapest où les deux manches ont été délocalisées en raison des restrictions sanitaires, a semblé libérer les Reds. Et le champion d’Europe 2019 et champion d’Angleterre 2020, seulement 8e de Premier League, peut encore colorer un peu sa fin de saison…