Un très haut responsable nord-coréen est arrivé jeudi soir à Washington, pour s’entretenir d’un éventuel sommet États-Unis/Corée du Nord avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, avant une possible rencontre avec Donald Trump.
Kim Yong Chol, qui avait d’abord fait étape à Pékin, est le bras droit du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et l’interlocuteur privilégié de M. Pompeo dans les négociations en cours sur la dénucléarisation.
Une neige légère tombait sur Washington lorsque le Nord-Coréen et son entourage ont été aperçus descendant de leurs véhicules pour entrer dans un hôtel cossu du quartier de Dupont Circle, où il doit rencontrer vendredi M. Pompeo.
Son programme aux États-Unis n’a pas encore été rendu public. Mais selon une source américaine anonyme, il devrait rencontrer M. Pompeo vendredi autour d’un repas, avant de peut-être se rendre à la Maison Blanche.
Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, le dignitaire nord-coréen, accompagné de deux représentants nord-coréens, est vraisemblablement porteur d’une lettre de M. Kim pour le président américain.
Le dernier rendez-vous programmé entre le secrétaire d’État américain et le négociateur nord-coréen Kim Yong Chol, début novembre à New York, avait été annulé à la dernière minute par la Corée du Nord.
Ce nouveau voyage intervient au moment où semble se préparer, probablement en Thaïlande ou au Vietnam, un second sommet entre MM. Trump et Kim, en dépit de l’absence de progrès dans les négociations sur la dénucléarisation.
M. Kim s’est rendu la semaine dernière à Pékin pour y rencontrer le président chinois Xi Jinping.
Lors de leur première rencontre, en juin à Singapour, qui intervenait après six mois de détente entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, MM. Kim et Trump avaient signé une déclaration très vague en faveur de « la dénucléarisation de la péninsule coréenne ».
Mais aucun progrès n’a depuis été réalisé, les deux parties n’étant même pas d’accord sur le sens exact de cet engagement.
Le président américain, qui a déjà dit qu’il souhaitait revoir Kim Jong Un début 2019, assure qu’il n’y a « aucune urgence » à faire avancer les négociations.
Pyongyang demande un allègement des sanctions adoptées par la communauté internationale en réponse à ses programmes nucléaire et balistique interdits. Mais les États-Unis considèrent que ces sanctions doivent être maintenues tant que la Corée du Nord n’aura pas renoncé à ses armes nucléaires.
Pyongyang accuse Washington d’exiger son désarmement unilatéral sans faire de concessions.
Une autre responsable nord-coréenne, Choe Son Hui, a également transité cette semaine par Pékin, sur le chemin de la Suède où elle pourrait rencontrer Stephen Biegun, représentant spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord.