Dans une Bozsik Arena quasi déserte à Budapest, l’équipe de France a facilement pris le dessus sur Israël (1-4) lors d’un match de Ligue des nations sans grand enjeu ni intensité. Si la victoire était attendue face à la 79e nation au classement FIFA, les Bleus n’ont pas su briller dans un contexte aussi terne qu’inhabituel.

Dès le coup d’envoi, l’équipe de France a montré sa supériorité. Le but rapide d’Eduardo Camavinga dès la 7e minute, sur une erreur du gardien israélien Omri Glazer, semblait annoncer une soirée tranquille pour les hommes de Didier Deschamps. Mais après cette ouverture du score, les Bleus se sont quelque peu endormis, laissant Israël revenir brièvement dans le match grâce à une tête de Gandelman qui surprend Mike Maignan (1-1 à la 24e).

Cette égalisation n’aura été qu’un sursaut pour les Israéliens, nettement inférieurs sur le papier. Christopher Nkunku, très en vue, a vite remis la France devant au score avec un but de classe où il a montré sa force et sa technique pour battre quatre défenseurs avant de conclure à la 28e minute (1-2). Une prestation aboutie pour le joueur de Chelsea, qui semble avoir marqué des points dans une équipe en quête de stabilité offensive.

Si collectivement, la France n’a pas offert une prestation flamboyante, plusieurs individualités se sont distinguées. Outre Nkunku, Camavinga a été précieux dans l’entrejeu et son apport offensif a été notable. À l’inverse, Michaël Olise, aligné en numéro 10 pour remplacer Antoine Griezmann, a déçu. Loin de la créativité et de l’impact de son prédécesseur, il n’a jamais semblé à l’aise, affichant même parfois un manque d’engagement inquiétant pour sa troisième sélection.

L’entrée en jeu de Mattéo Guendouzi et Bradley Barcola a toutefois donné un peu de relief à cette fin de match. Les deux joueurs ont inscrit les troisième et quatrième buts de la soirée en l’espace de deux minutes (87e et 88e), scellant définitivement le sort de cette rencontre à sens unique.

Si le score large en faveur des Bleus était attendu, l’ambiance autour du match a laissé un goût amer. Délocalisé à Budapest en raison du contexte sécuritaire en Israël, ce match s’est déroulé devant à peine 2 200 spectateurs, dans une atmosphère digne d’un match de préparation de pré-saison.

Ce match contre Israël n’aura été qu’une formalité pour l’équipe de Didier Deschamps, qui se tourne désormais vers un défi plus sérieux lundi prochain à Bruxelles, contre la Belgique. Ce duel devrait offrir un tout autre niveau d’intensité et sera décisif dans la course au sommet du groupe A2.