Au moins 42 personnes ont été tuées en Inde et au Bangladesh dans les intempéries provoquées par le cyclone Fani, selon un bilan établi dimanche par les autorités.
L’Etat d’Odisha, dans l’est de l’Inde a comptabilisé 29 tués, et le Bangladesh 13, un bilan nettement moins sévère que celui de précédents cyclones, selon des responsables officiels des deux pays.
Fani a frappé l’Etat d’Odisha vendredi, avec des vents de près de 200 km/h, avant de perdre en intensité en se dirigeant vers le Bangladesh, au nord-est.
Puri, ville de pèlerinage hindou, a comptabilisé à elle seule 21 morts, a indiqué le responsable des secours pour l’Etat d’Odisha, Bishnupada Sethi.
Le bilan au Bangladesh inclut six personnes mortellement frappées par des éclairs, a précisé un responsable de le gestion de la catastrophe, Golam Mostofa.
Des milliers d’arbres et de pylônes de télécommunication, et de nombreux toits ont été arrachés. De nombreux logements restaient privés d’électricité dimanche, pour la troisième journée consécutive.
Le chef du gouvernement de l’Etat d’Odisha, Naveen Patnaik, a annoncé des aides sous forme d’argent et de riz pour les sinistrés, ajoutant que des repas seraient fournis à certaines communautés pour 15 jours.
Fani a été le premier cyclone d’été à frapper le Golfe du Bengale en Inde depuis 43 ans, et seulement le troisième en 150 ans, a indiqué M. Patnaik. Normalement, les tempêtes tropicales n’y sévissent qu’en octobre-novembre.
Fin octobre 1999, cet Etat avait été frappé par un super-cyclone, qui avait fait près de 10.000 morts.
L’ONU et divers experts internationaux ont félicité l’Inde pour avoir fait évacuer rapidement de manière préventive 1,2 million de personnes dans la zone à risques.
L’amélioration des modèles de prévision météorologique, les campagnes de sensibilisation du public et des plans d’évacuation bien conçus, aidés par une armée de volontaires, ont contribué à épargner largement la population d’Odisha.