Cinq hommes et cinq femmes ont été condamnés à mort pour le trafic de plusieurs centaines de kilos de drogue de synthèse au Vietnam, a-t-on appris vendredi auprès des médias locaux, alors que le pays accentue la répression.
Deux autres personnes ont été condamnées à la prison à vie à l’issue de ce procès qui s’est tenu cette semaine à Hanoï.
Ils sont accusés d’avoir transporté 300 kilos de diverses drogues de synthèse (ecstasy, méthamphétamines et kétamine) du nord du pays à Ho Chi Minh-Ville entre 2015 et 2016, d’après les médias locaux.
Un commerce qui aurait rapporté aux deux chefs du groupe « des centaines de milliers de dollars », selon le site d’informations Vietnamnet, géré par l’Etat.
La législation vietnamienne sur les stupéfiants est l’une des plus strictes au monde.
La possession ou le trafic de 600 grammes d’héroïne ou de plus de 2,5 kilos de méthamphétamine est passible de la peine de mort.
Ces condamnations à mort interviennent alors que la police multiplie les saisies dans le pays, devenu une plaque-tournante pour le trafic des drogues de synthèse.
Plusieurs tonnes de méthamphétamine et de kétamine ont été saisies ces dernières semaines.
Ces stupéfiants sont fabriquées en grande majorité dans des laboratoires clandestins du « Triangle d’Or », une région aux confins du Laos, de la Thaïlande et de la Birmanie.
Les drogues de synthèse sont de plus en plus consommées en Asie du Sud-Est, par de jeunes consommateurs les préférant à l’héroïne ou à l’opium.
En 2018, sept jeunes étaient morts d’une apparente overdose lors d’un festival de musique électronique à Hanoï.