Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Falih, a demandé samedi une réponse « décisive » aux menaces sur les approvisionnements mondiaux en énergie après des attaques contre des pétroliers dans la région du Golfe.
« Il doit y avoir une réponse prompte et décisive aux menaces sur les approvisionnements en énergie (…) créées par les récents actes terroristes » dans la région, a-t-il dit lors d’un sommet des ministres de l’Energie du G20 au Japon, selon son compte Twitter.
Jeudi, le Kokuka Courageous, un navire japonais transportant du méthanol, a essuyé des tirs en mer d’Oman près du stratégique détroit d’Ormuz, tout comme un autre pétrolier transportant du naphta, le Front Altair, propriété d’un armateur chypriote d’origine norvégienne.
Ces attaques n’ont pas été revendiquées. Le président américain Donald Trump a blâmé l’Iran, sa bête noire au Moyen-Orient, qui de son côté démenti toute responsabilité.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, est un proche allié de Washington et le grand rival de l’Iran dans la région.
Le ministre saoudien avait indiqué ces derniers jours que son pays suivait « avec une grande inquiétude » la situation dans la région du détroit d’Ormuz par où transite 35% du pétrole exporté par voie maritime.
L’Iran, pays frontalier de ce détroit stratégique, a à plusieurs reprises menacé de le bloquer en cas d’attaque des Etats-Unis.
Le détroit d’Ormuz constitue une voie de navigation essentielle reliant les producteurs de pétrole du Moyen-Orient aux marchés d’Asie, d’Europe, d’Amérique du Nord et au-delà.