La compagnie aérienne néerlandaise KLM ne survole plus jusqu’à nouvel ordre le détroit d’Ormuz, situé dans la zone où l’Iran a abattu un drone militaire américain, a-t-elle annoncé vendredi.
« L’incident avec le drone est une raison pour ne pas survoler le détroit d’Ormuz pour le moment. Ceci est une mesure de précaution », a déclaré dans un communiqué KLM, ajoutant que la sécurité était « la priorité absolue » de la compagnie.
L’annonce de la compagnie néerlandaise, alliée d’Air France, intervient alors que Washington a interdit jeudi soir aux compagnies aériennes américaines le survol de l’espace aérien contrôlé par Téhéran au-dessus du Golfe et du Golfe d’Oman « jusqu’à nouvel ordre » après que l’Iran a abattu un drone militaire américain.
La frappe qui a abattu le drone tôt jeudi matin a été qualifiée d' »énorme erreur » par le président américain Donald Trump.
L’Iran a assuré vendredi disposer de preuves « irréfutables » montrant que le drone américain qu’il a abattu était entré dans son espace aérien, contrairement à ce qu’affirme Washington.
« Nous suivons de près tous les développements pouvant être liés à la sécurité de l’espace aérien 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et nous organisons l’opération de manière à garantir la sécurité des vols », a indiqué KLM.
Les Etats-Unis ont justifié les restrictions émises jeudi par une augmentation des activités militaires et la tension politique croissante dans la région, qui représentent un risque pour les opérations de l’aviation civile accompagné d’un risque d' »erreur d’identification ».
Les Pays-Bas sont encore meurtris par le crash de l’avion du vol MH17 de la Malaysia Airlines abattu en 2014 au-dessus de la zone de conflit armé dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine par un missile russe. Les 283 passagers, dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l’équipage avaient péri. L’équipe internationale d’enquêteurs (Joint Investigation Team, JIT), conduite par les Pays-Bas, a ouvert des poursuites judiciaires contre quatre suspects notamment pour meurtre, près de cinq ans après la catastrophe.