Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a assuré que l’homme ayant déclenché sa charge explosive durant une opération de police mardi soir à Tunis était un membre de son organisation, selon un communiqué de son agence de propagande Amaq.
L’EI avait déjà revendiqué le double attentat suicide de jeudi dernier à Tunis, qui a fait deux morts, un policier mais aussi un civil, qui a succombé à ses blessures. Sept autres personnes ont été blessées.
Un troisième jihadiste, présenté par les autorités tunisiennes comme le « cerveau » de la double attaque, a déclenché sa charge explosive dans la nuit de mardi à mercredi durant une opération sécuritaire dans la cité populaire Intilaka, près de Tunis, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Selon le porte-parole du ministère, Sofiène Zaag, le suspect était suivi par la police, car il « planifiait une opération terroriste ciblant des sécuritaires », et il a activé une ceinture d’explosifs au moment où il a été atteint par des tirs des forces de sécurité.
Aucune autre perte humaine ou dégât matériel n’a été enregistré.
Dans un bref texte en arabe publié jeudi, Amaq assure qu’il s’agit d’un « combattant » de l’EI.
Un civil a succombé à ses blessures, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur, portant à deux le nombre de personnes tuées dans le double attentat suicide du 27 juin.
La victime avait été grièvement blessée lorsqu’un kamikaze a déclenché sa charge à proximité d’une voiture de police en plein centre de Tunis. Un policier était décédé le jour même.
Sur les sept autres personnes blessées, six « ont quitté l’hôpital et un policier reste sous surveillance », a indiqué M. Zaag.
Le double attentat a visé une voiture de police sur la principale avenue de Tunis, l’avenue Habib Bourguiba, et un important complexe des forces de sécurité en périphérie de la capitale.
Après la révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de nombreux civils et touristes étrangers.
Même si la sécurité s’est sensiblement améliorée ces dernières années, l’état d’urgence, instauré en novembre 2015 et sans cesse renouvelé depuis, devrait l’être à nouveau jeudi.