Un Soudanais détenu par le puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS) est mort en détention après avoir été torturé, a accusé dimanche un comité de médecins lié au mouvement de contestation actif depuis des mois au Soudan.
Le détenu « est décédé le 20 juillet 2019 après avoir été torturé alors qu’il était détenu au siège du NISS à Dilling », au Kordofan-Sud, région au sud de Khartoum, a déclaré ce comité dans un communiqué.
« Le NISS continue de torturer et de tuer des civils innocents de manière illégale sans qu’il y ait de conséquence » pour les services de renseignements, a-t-il accusé, sans donner de détails sur les circonstances de l’arrestation de la victime, ni sur son identité.
Sous le règne d’Omar el-Béchir mais aussi après sa destitution le 11 avril après trois décennies au pouvoir, le NISS a été de nombreuses fois accusé d’atteintes aux droits humains par des ONG.
Depuis le début du mouvement de contestation, déclenché le 19 décembre 2018 par le triplement du prix du pain par le gouvernement, le NISS a mené une sévère répression contre les manifestants, tuant des dizaines de personnes et arrêtant de nombreux opposants.
Après des mois de négociations difficiles, les militaires, qui ont pris le pouvoir après la chute de M. Béchir, ont conclu mercredi un accord sur le partage du pouvoir avec les représentants du mouvement de contestation.
Ils doivent à nouveau se rencontrer afin de résoudre des questions restées en suspens, dont la plus épineuse porte sur l’immunité des généraux en lien avec la répression des manifestants.