Les candidats à la succession de Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international pourront se déclarer à partir de lundi et ce jusqu’au 6 septembre, a annoncé vendredi l’institution précisant qu’elle choisirait son nouveau directeur général d’ici le 4 octobre.
« Le conseil d’administration annonce aujourd’hui avoir adopté un processus ouvert, basé sur le mérite et transparent pour sélectionner le prochain directeur général », indique-t-il dans un communiqué.
Le FMI est contraint de se trouver un nouveau chef en raison du départ, avant la fin de son mandat, de Christine Lagarde appelée à diriger la Banque centrale européenne (BCE).
« La personne choisie pour occuper le poste de directeur général devra avoir un parcours exceptionnel dans le domaine de la politique économique à un niveau de haute responsabilité », détaille le FMI.
Elle devra en outre se prévaloir d’une « remarquable carrière professionnelle », démontrer des « aptitudes de gestion et de diplomatie » pour diriger une institution d’envergure mondiale.
Elle devra aussi être ressortissante d’un des 189 pays membres du FMI.
Le Fonds exige par ailleurs « une connaissance confirmée du FMI et des enjeux de politique économique auxquels sont confrontés les pays membres de l’institution dans leur diversité ».
Le prétendant choisi devra aussi être « fermement attaché à la coopération multilatérale » et faire la preuve de ses capacités d’objectivité et d’impartialité.
« Il sera aussi capable de communiquer avec efficacité », souligne le FMI.
S’il y avait plus de trois candidats, le conseil d’administration pré-sélectionnera trois personnes en fonction du soutien le plus fort « sans privilégier une région » plutôt qu’une autre. Celles-ci seront ensuite auditionnées à Washington.
La liste restreinte, qui doit être établie par consensus, peut être publiée par le Fonds.
« Bien que le Conseil de direction puisse choisir un directeur général à la majorité des suffrages exprimés, l’objectif de ce dernier est de le sélectionner par consensus », ajoute enfin le Fonds.
Depuis sa création en 1944, le FMI a toujours été dirigé par un Européen tandis qu’un Américain a toujours été nommé à la tête de la Banque mondiale.
En Europe, après une première série de discussions conduites par Bruno Le Maire, le ministre français des Finances chargé de mettre d’accord les pays sur un nom, le champ des possibles semble se réduire pour le moment au Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, ancien président de l’Eurogroupe, et à la ministre espagnole des Finances Nadia Calvino, selon une source européenne.
D’autres sources à Washington évoquent le nom de l’actuelle numéro 2 de la Banque mondiale, la Bulgare Kristalina Georgieva.