Les Emirats arabes unis ont annoncé jeudi avoir retiré une plainte déposé auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre le Qatar pour interdiction de produits des Emirats.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères des Emirats a précisé que le retrait de la plainte a été motivé par la renonciation qatarie aux « mesures discriminatoires ayant déclenché le différend ».
La dispute commerciale était liée à la crise diplomatique entre le Qatar et quatre pays arabes, dont les Emirats arabes unis, qui ont rompu en juin 2017 avec Doha et ont imposé un embargo en l’accusant de soutenir des islamistes radicaux et de se rapprocher de l’Iran.
Le Qatar a toujours rejeté ces affirmations lancées par les Emirats, l’Arabie saoudite, Bahreïn et l’Egypte en accusant ces pays de chercher un changement de régime à Doha.
« Les mesures discriminatoires prises par le Qatar à l’encontre des marchandises (…) des Emirats arabes unis, imposées en mai et juin 2018, ont violé les obligations et engagements du Qatar en tant que membre de l’OMC », a souligné le ministère des Affaires étrangères des Emirats.
Les Emirats avaient déposé le 28 janvier dernier une plainte contre le Qatar auprès de l’OMC.
« Le 31 mars 2019, le Qatar a retiré les mesures en question (…). En conséquence, les Emirats arabes unis ont notifié à l’OMC leur volonté de conclure la procédure contre le Qatar », ajoute le même communiqué.
En juin 2018, le Qatar a porté devant la Cour internationale de justice (CIJ) un autre différend avec les Emirats qu’il accuse de discrimination et de violations des droits de l’Homme après le « blocus » qui lui a été imposé, créant des tensions avec ses voisins du Golfe.
La CIJ, organe judiciaire principal de l’ONU, a ordonné en juillet 2018 aux Emirats de protéger les droits des citoyens qataris vivant sur leur territoire.
Dans un véritable jeu de ping-pong, les Emirats ont répliqué devant la Cour en mars dernier en contestant les accusations qataries.