La trentaine d’élèves d’une école coranique morts dans un incendie au Liberia étaient tous d’origine guinéenne, a indiqué l’ambassadeur de Guinée à Monrovia jeudi, au lendemain du drame.
Il n’a pu préciser si elles avaient effectivement la nationalité guinéenne.
Vingt-six élèves de cette école des faubourgs de Monrovia ainsi qu’un enseignant ont péri dans la nuit de mardi à mercredi dans les flammes qui ont ravagé leur dortoir, a dit le porte-parole de la police libérienne, Moses Carter. D’autres bilans ainsi qu’une liste des victimes font état de 28 morts.
L’incendie pourrait avoir été causé par un défaut électrique, mais l’enquête se poursuit, a dit le porte-parole, en continuant à refuser d’écarter pour le moment un acte criminel.
Les victimes sont toutes d’ascendance guinéenne, a dit l’ l’ambassadeur de Guinée dans la capitale libérienne, Abdoulaye Doré.
« J’ai la liste totale sous les yeux, 28 personnes, tous les noms sont guinéens », a-t-il dit. Il n’a pas pu spécifier combien des enfants avaient effectivement la nationalité guinéenne ou étaient nés de parents guinéens sans avoir leur nationalité.
Ils faisaient partie de « l’importante communauté » d’origine guinéenne qui vit au Liberia, a-t-il dit sans fournir de chiffre. Il a invoqué la proximité entre les deux pays voisins et les liens historiques et actuels entre les populations.
Selon cette liste, la majorité portaient des patronymes peuls traditionnels tels que Diallo, Sow ou Barry. Les Peuls, très majoritairement musulmans, sont établis dans une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest.
Le Liberia est très majoritairement chrétien, mais compte une part notable de musulmans. La Guinée, elle, est très majoritairement musulmane.
Toutes les victimes ont été inhumées mercredi sans attendre, selon la tradition musulmane. L’ambassade de Guinée s’est mobilisée dès qu’elle a eu connaissance du drame et a pris part à la prière et à l’inhumation, a assuré M. Doré.
Le président guinéen Alpha Condé a fait part mercredi soir de sa « vive émotion » après cet incendie « qui a coûté la vie à au moins 28 personnes, dont plusieurs Guinéens ».