Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’ouest du Kenya depuis vendredi ont fait 52 morts, notamment dans des glissements de terrain, selon un nouveau bilan communiqué lundi à la presse par le gouverneur du comté de West Pokot, John Lonyangapuo.
« Le nombre confirmé de morts est à présent de 52 », a déclaré John Lonyangapuo, gouverneur de ce comté frontalier de l’Ouganda, à environ 350 km au nord-ouest de Nairobi.
Il a ajouté que des ponts avaient été emportés pas les inondations, rendant difficile l’accès des secours dans certaines zones.
Un précédent bilan établi ce weekend de sources officielles faisait état de 29 victimes dans cette région.
Des hélicoptères de l’armée et de la police ont été envoyés pour faciliter les secours, avait indiqué samedi le ministre de l’Intérieur Fred Matiang’i.
La Croix-Rouge kényane a fait état de « glissements de terrain massifs » dans cette région, ajoutant avoir déployé des équipes sur place. Sur son compte twitter, l’organisation a publié des photos de ses bénévoles évacuant des sinistrés dans des barques.
Le Kenya n’est pas le seul pays touché par les inondations en Afrique de l’Est.
Ainsi en Tanzanie voisine, au moins dix personnes se sont noyées dans la nuit de vendredi à samedi, emportées par une rivière en crue dans l’extrême ouest du pays, dans le district de Mwanza.
Les précipitations ont aussi fait des dizaines de milliers de déplacés en Somalie, submergé des villes entières du Soudan du Sud et fait plusieurs morts en Ethiopie depuis début octobre.
Les inondations sont un phénomène régulier dans la région mais des scientifiques expliquent qu’un phénomène climatique centré sur l’océan Indien, d’une puissance jamais observée depuis des années, y a provoqué ces dernières semaines des pluies dévastatrices.
Actuellement, les eaux bordant l’Afrique de l’Est sont plus chaudes que la normale à cette période de l’année, ce qui provoque une évaporation accrue, l’air humide qui circule vers le continent se transformant ainsi en pluie.