Le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, mis en examen pour « corruption » et « trafic d’influence », n’a pas l’intention de vendre l’AS Monaco, le club de football dont il est propriétaire, a assuré samedi son porte-parole Dmitry Tchetchkine.
M. Rybolovlev « a l’intention de continuer à soutenir son développement, comme il l’a fait depuis qu’il a acheté le club en 2011 », a ainsi affirmé M. Tchetchkine à l’agence russe TASS.
Cette déclaration intervient au lendemain de la publication de déclarations du prince Albert II de Monaco évoquant la vente du club.
« Il faut laisser faire la justice jusqu’au bout. Si jamais tout cela était avéré, je pense qu’il se retirera de lui-même, a assuré Albert II dans un entretien publié vendredi par Mediapart. Pour l’instant, il faut respecter la présomption d’innocence, à moins que lui-même décide de mettre fin à sa présidence de l’AS Monaco. »
Le patron de l’ASM, inculpé à Monaco dans le cadre d’une retentissante affaire d’escroquerie présumée qui l’oppose à son ancien marchand d’art suisse Yves Bouvier, est rentré à Moscou la semaine dernière après avoir été placé sous contrôle judiciaire.
Au total, neuf personnes — dont M. Rybolovlev, son avocate Me Tetiana Bersheda et l’ancien garde des Sceaux Philippe Narmino, l’épouse et le fils de ce dernier, l’ancien ministre de l’Intérieur Paul Masseron et trois hauts dirigeants policiers — ont été mises en cause dans cette affaire, après des auditions et des perquisitions, provoquant une onde de choc sans précédent dans la Principauté.