En allant gagner 2-0 mercredi à Istanbul, le Paris SG a repris pied en Ligue des champions… Mais les problèmes qui le minent depuis la rentrée sont toujours là, en premier lieu celui des absences, avec un nouveau pépin physique pour Neymar.
Battus en ouverture (2-1) par Manchester United, les Parisiens ont fait l’essentiel mercredi en prenant les trois points contre Basaksehir, qui dispute la première C1 de sa courte histoire.
Ils ne tiennent pour autant pas là un match-référence tant ce PSG est loin du rouleau compresseur qui domine la Ligue 1 et qui est arrivé en finale de C1 la saison dernière.
– Neymar sort, le milieu dépeuplé –
La malchance continue. Autour de la 20e minute, Neymar sort du terrain en boitant. La superstar brésilienne se fait bander la cuisse gauche et remonte sur la pelouse, mais il se résigne quelques minutes plus tard à laisser sa place à Pablo Sarabia.
« C’est l’adducteur. J’espère que ce n’est pas encore une blessure », a commenté son entraîneur Thomas Tuchel, en attendant le diagnostic des médecins.
Car après deux mois seulement, ce serait déjà la troisième absence forcée pour +Ney+ cette saison, après le coronavirus à la rentrée (1 match manqué) et la suspension (2 matches) pour son carton rouge contre Marseille.
Cela fait beaucoup. Surtout pour un joueur récemment replacé en meneur de jeu pour pallier l’hécatombe dans le milieu de terrain parisien.
Marco Verratti, Leandro Paredes, Julian Draxler sont tous les trois indisponibles, même si les deux premiers doivent reprendre l’entraînement dans les prochains jours.
– La fatigue s’accumule –
Difficulté supplémentaire pour le PSG: le calendrier. Champions de France et vice-champions d’Europe, les Parisiens sont tenus de jouer sur deux tableaux, avec un match tous les trois ou quatre jours.
Problème aggravé par leur mobilisation lors du « Final 8 » de la C1 à Lisbonne au mois d’août, qui a ensuite obligé les Parisiens à enchaîner les matches sans préparation adéquate.
Preuve en est que Layvin Kurzawa, sanctionné d’une longue suspension en Ligue 1, a été l’un des meilleurs joueurs parisiens mercredi.
« Il a eu malheureusement une belle préparation parce qu’il était suspendu pour 6 matches. (…) Il a eu la possibilité de faire, pendant trois semaines, un entraînement physique », a souligné Thomas Tuchel.
Kylian Mbappé a lui joué 573 minutes rien qu’en octobre, club et équipe de France confondus. Soit plus de six matches complets.
A Istanbul, cela a commencé à se faire sentir. L’international français, si rapide habituellement, a beaucoup moins couru que d’habitude.
« Tous les matches sont importants, mais quand vous jouez tous les deux ou trois jours, ça reste difficile, même si vous êtes le plus grand des compétiteurs », expliquait +Kyky+ sur le site du club avant d’aller en Turquie.
– Le « spirit » s’érode –
Car l’accumulation des matches, qui plus est sans le soutien du public, est aussi usante dans les têtes.
« Mentalement, c’est difficile de se remettre. Dans mon esprit, et nous sommes plusieurs à le ressentir, ce n’est pas une nouvelle saison. (…) Pour moi, on est au 60e match de la saison, et pas au 9e match de la nouvelle saison », s’est plaint Mbappé.
De quoi éroder le +spirit+ si souvent invoqué par Tuchel, qui s’est montré lui-même plus irritable, et a souligné « l’effort que c’est de toujours jouer à huis clos, d’être toujours responsables de créer une atmosphère ».
– La tactique tâtonne –
Enfin, sur le terrain, les choix tactiques de l’Allemand ne cessent d’être discutés.
Mercredi, il a à nouveau interverti les postes du capitaine Marquinhos, placé milieu défensif, et de Danilo Pereira, en charnière centrale, dans un schéma en 4-4-2 au lieu de son habituel 4-3-3.
Si Tuchel s’est félicité d' »un grand match » des deux joueurs, beaucoup y ont vu un résultat plus mitigé.
Les Parisiens n’ont pas pris de but sur les contres du club turc, mais ils le doivent davantage au travail des défenseurs de métier (Kimpembe, Florenzi, Kurzawa) qu’à Danilo, qui n’a pas transpiré la sérénité. Et +Marqui+ n’a pas pesé de façon décisive sur la construction.
Le retour de Verratti n’en est que plus urgent… cela fera déjà un problème de moins pour le Paris SG.