Le crû 2020 sera-t-il encore plus exquis ? Liverpool, vainqueur sortant d’une édition 2019 entrée dans les mémoires par ses « remontadas » spectaculaires, rêve d’un doublé en Ligue des champions, qui débute mardi, mais le retour de Zinédine Zidane au Real Madrid, ou le recrutement ambitieux du FC Barcelone a avivé la concurrence.
Istanbul, hôte de la finale 2020, se prépare déjà aux retrouvailles : Liverpool, déjà vainqueur de la Supercoupe d’Europe cet été sur les rives du Bosphore, espère retrouver le stade olympique Atatürk le 30 mai prochain, pour faire définitivement de la métropole turque sa ville fétiche.
En 2005, les « Reds » avaient connu dans le même stade un sacre inattendu face à l’AC Milan, au terme d’un des retournements de situation les plus marquants de l’histoire de la Coupe d’Europe (3-3, 3-2 t.a.b.). Le fameux « miracle d’Istanbul ».
Réalisable de nouveau ? « Nous portons le poids de l’histoire pour reproduire cela », avait lancé Jürgen Klopp, l’entraîneur de Liverpool, juste après la 5e étoile européenne décrochée à Madrid en juin dernier. « Ce sera un objectif, je dirais, mais ce sera difficile ».
Le technicien allemand, qui vise une 3e finale d’affilée, sait que son trophée sera convoité par les géants du continents avec une concurrence exacerbée. D’autant plus avec le retour de Zinédine Zidane sur le banc du Real Madrid dans sa compétition fétiche, où il n’a connu que le succès en trois participations.
– Le retour de Zidane –
Pour décrocher sa quatrième couronne européenne avec Madrid « Zizou » a poussé ses dirigeants à employer les grands moyens en investissant cet été plus de 300 millions d’euros sur le marché des transferts.
Problème, sa recrue-phare Eden Hazard, blessé, n’a joué ses premières minutes sous ses nouvelles couleurs que ce week-end ; et les indésirables Gareth Bale et James Rodriguez n’ont pas plié bagages, l’empêchant de trouver la bonne formule tactique.
Si contre le PSG, lors du choc de la première journée de la mercredi, les coéquipiers de Sergio Ramos se présenteront au Parc des Princes sans certitudes, ils auront à coeur d’effacer l’humiliation infligée par l’Ajax Amsterdam en 8e de finale la saison dernière… Tout comme leur adversaire !
Les Parisiens, qui n’ont plus atteint le stade des quarts de finale depuis 2016, ont encore vécu une inimaginable « remontada » la saison dernière contre Manchester United (défaite 2-0 à l’aller, victoire 3-1 au retour), pourtant très prenable…
Mais avant de tenter de s’imposer enfin comme un candidat crédible au titre, le PSG devra s’en sortir à court terme sans son redoutable trio d’attaque « MCN ». Kylian Mbappé et Edinson Cavani sont blessés, tandis que Neymar est suspendu lors des trois premières journées. Sacré casse-tête à venir pour l’entraîneur Thomas Tuchel.
– « CR7 » contre Messi, l’éternel duel –
Au-delà du choc PSG-Real, l’attention sera une nouvelle fois focalisée sur le duel à distance entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.
« CR7 », meilleur buteur de l’histoire de la compétition, rêve de soulever la « Coupe aux grandes oreilles » avec un 3e club différent, la Juventus Turin, tandis que « Leo », qui pourra compter sur un effectif cinq étoiles (Antoine Griezmann, Frenkie de Jong), espère enfin mettre fin à la disette du Barça, dont le dernier titre remonte à 2015.
Reste que les autres grands favoris vont tout faire pour les en empêcher, à l’image de Manchester City, où Pep Guardiola veut enfin faire triompher son exigeante philosophie au niveau européen, après avoir dominé l’Angleterre.
Autres enjeux majeurs, le Bayern Munich va-t-il briller sans son mythique duo Ribéry – Robben ? Tottenham sera-t-il capable de retourner en finale ? L’Ajax saura-t-elle se renouveler une fois de plus ? Le plus grand feuilleton de la planète foot est lancé.