Un Français fiché au grand banditisme a été condamné jeudi à cinq ans de prison en Belgique pour sa participation à un spectaculaire braquage de diamants et métaux précieux en 2013 sur le tarmac de l’aéroport international de Bruxelles.
Marc Bertoldi, 48 ans, originaire de Metz (est de la France), niait avoir pris part à ce qui a été surnommé le « casse du siècle » par les médias belges.
A l’audience, le 15 mai devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, il avait uniquement reconnu avoir recelé une partie des diamants issus de vol, pour une valeur de 7 millions d’euros soit environ un cinquième du butin.
Huit ans de prison avaient été requis contre lui.
Jeudi, le tribunal l’a finalement condamné à cinq ans de prison, 6.000 euros d’amende et ordonné la confiscation de biens, dont la Porsche Cayenne de son épouse.
Le jugement lu par la présidente présente Marc Bertoldi comme « co-auteur » du vol avec violence, estimant qu’il en a été « un des rouages indispensables ».
Mais il stipule aussi qu' »il n’a pas participé personnellement à l’ensemble des infractions commises », notamment le vol des voitures utilisées qui avaient ensuite été incendiées.
« C’est clair, il n’est pas le cerveau du casse (…) Il y a une part de satisfaction pour nous », a réagi son avocat Me Dimitri de Béco.
A l’énoncé du jugement, Marc Bertoldi, carrure athlétique, jean et chemise foncés, est resté impassible.
« Merci, au revoir », a-t-il dit dans un sourire quand la présidente lui a précisé qu’il disposait d’un mois pour interjeter appel.
Le 18 février 2013 vers 20H00, lors d’un braquage éclair effectué en moins de six minutes par huit hommes armés et masqués, 120 colis avaient été dérobés dans la soute d’un avion en partance pour New York via Zurich (Suisse).
Amenés par plusieurs sociétés de transport sécurisé, dont la Brink’s, ces colis contenaient principalement des diamants, mais aussi de l’or et d’autres métaux précieux en poudre. Le butin total a été estimé à près de 38 millions d’euros.
L’enquête, menée en Belgique, en France, en Suisse ainsi qu’à Casablanca (Maroc) où Bertoldi était installé en 2012-2013, a mis en évidence ses multiples contacts téléphoniques peu avant les faits avec l’un des cerveaux présumés du vol, le Bruxellois Houssein Bajjadi.
Marc Bertoldi avait été arrêté en mai 2013 en France.
Les 18 autres suspects identifiés par la justice belge — dont M. Bajjadi — doivent être rejugés fin 2019 ou début 2020, après une relaxe générale en première instance en 2018 dont le parquet avait fait appel.
Lors de ce premier procès l’an dernier, le cas de Marc Bertoldi avait été disjoint car il était incarcéré en France dans un autre dossier et n’avait pu être transféré.
En 2017, le Français avait été condamné par le tribunal de Nancy (est) à 8 ans de prison pour l’enlèvement en 2014 d’une amie de l’homme d’affaires luxembourgeois Gérard Lopez.
Prêté par la justice française pour son procès bruxellois, Marc Bertoldi devrait prochainement être transféré dans une prison française.