Un troisième Canadien a été condamné à mort en Chine dans une affaire de drogue, sur fond de tensions diplomatiques grandissantes depuis un an et demi entre Ottawa et Pékin, a annoncé jeudi un tribunal.
Ce ressortissant canadien, identifié en mandarin sous le nom de Xu Weihong, était jugé en première instance pour « production de drogue », a déclaré le Tribunal intermédiaire de Canton (sud).
Interrogé à ce sujet, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a souligné devant la presse que cette affaire « ne devrait pas avoir de conséquences sur les relations entre la Chine et le Canada ».
Les relations entre Pékin et Ottawa sont tendues depuis l’arrestation en décembre 2018 à Vancouver – à la demande des Américains – de Meng Wanzhou, la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei.
Accusée par Washington de complicité de fraude pour contourner les sanctions contre l’Iran, elle est en liberté surveillée au Canada, d’où elle risque une extradition vers les Etats-Unis.
La Chine avait dans la foulée arrêté deux Canadiens, toujours en détention : un ex-diplomate et un consultant, accusés d’avoir « menacé la sécurité nationale ». Des interpellations que nombre d’experts étrangers considèrent comme étant des mesures de rétorsion.
En avril 2019, un tribunal chinois a condamné à mort un ressortissant canadien identifié sous le nom de Fan Wei pour trafic de drogue.
En janvier de la même année, un tribunal avait condamné un autre Canadien, Robert Lloyd Schellenberg, à la peine capitale à l’issue d’un nouveau procès exigé par la justice, après une condamnation à 15 ans de prison en première instance.
Déjà reconnu coupable dans le passé au Canada de trafic de drogue, M. Schellenberg clamait son innocence et assurait être allé en Chine pour y faire du tourisme.