Trois corps des victimes du crash d’un avion-cargo affrété par la présidence congolaise ont été ramenés à Kananga, dans le centre de la République démocratique du Congo, et gardés dans une morgue de la Mission de l’ONU (Monusco) cinq jours après l’accident, a-t-on appris mercredi de source onusienne.
« Trois corps ont été déterrés mardi sur le lieu du crash et rapatriés à Kananga par un hélicoptère de la Monusco. Ils sont gardés à la morgue de la Monusco à Kananga et seront remis aux autorités congolaises », a déclaré Florence Marchal, porte-parole de la Monusco.
« Ces trois corps n’ont pas été formellement identifiés, parce que la Monusco intervient dans le cadre strict d’une opération de secours. Elle n’est pas mandatée pour enquêter », a expliqué Mme Marchal.
L’Antonov accidenté avait quitté Beni (province du Nord-Kivu, est) jeudi pour Kinshasa et avait perdu tout contact avec le contrôle aérien 59 minutes après son décollage. L’avion opéré par l’armée assurait la logistique d’un déplacement du président congolais Félix Tshisekedi.
Huit personnes avaient pris place à bord de cet avion-cargo dont deux Russes, selon l’ambassade de Russie en RDC.
« Les recherches pourront prendre plus de jours. L’accès au site de l’accident est très difficile, puisqu’il faut acheminer des engins lourds pour déterrer la carcasse afin de retrouver d’autres corps », a déclaré un membre de la cellule de crise mise en place par les autorités congolaises après le drame.
D’après cette structure, « les mauvaises conditions météorologiques » seraient à l’origine de l’accident.
Le ministre congolais de la Défense, Aimé Ngoy Mukena, s’est rendu mercredi dans le territoire de Kole (Sankuru, centre) où l’épave a été retrouvée, « afin de superviser les recherches », a-t-on appris de son cabinet.