Deux entreprises britanniques de premier plan, la chaîne de pubs Greene King et le marché de l’assurance Lloyds of London vont verser des donations à des organismes de soutien aux minorités ethniques, une forme de compensation pour leurs liens passés avec le commerce des esclaves.
Nick Mackenzie, le directeur général de Greene King, a déclaré au quotidien britannique The Telegraph mercredi que son groupe allait s’excuser formellement pour ses liens avec l’esclavage, révélés par une banque de donnée de l’université UCL, tout comme ceux de Lloyds of London mais aussi d’autres entreprises britanniques comme la banque RBS ou le promoteur immobilier British American Land Company.
« Il est inexcusable que l’un de nos fondateurs ait profité de l’esclave et milité contre son abolition au 19e siècle », a-t-il dit.
Greene King, qui compte environ 2.700 établissements et a été rachetée l’été dernier par le milliardaire de Hong Kong Li Ka-Shing, fera « un investissement important au profit de communautés noires et minorités ethniques (l’acronyme anglais BAME, ndlr) » et va accentuer son travail envers la « diversité raciale en entreprise », a-t-il ajouté.
M. Mackenzie a aussi affirmé que le site internet du groupe serait mis à jour dès jeudi pour reconnaître son passé esclavagiste.
De son côté Lloyds of London s’excuse dans un communiqué pour « le rôle joué au 18 et 19e siècles dans le commerce des esclaves – une période horrifiante de l’histoire anglaise, et de la nôtre ».
Il s’engage également à des donations dans des organisations de soutien aux minorités ethniques, sans donner de chiffres ou de détails, et à des programmes de promotion des minorités dans ses rangs.