L’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a été choisi pour faire partie d’un comité de dix personnalités chargées d’une réflexion pour renforcer le processus politique au sein de l’Alliance, réclamé par la France, a annoncé mardi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.
La constitution de ce comité a été demandée par la France après les critiques du président Emmanuel Macron contre l’Alliance, jugée en état de « mort cérébrale » avec le désengagement des Etats-Unis.
La proposition a été entérinée par les dirigeants de l’Otan lors de leur réunion en décembre 2019 à Londres.
Le groupe « proposera des recommandations visant à renforcer l’unité de l’Alliance, à accroître la consultation et la coordination politiques entre les Alliés et à renforcer le rôle politique de l’Otan », a précisé M. Stoltenberg dans un communiqué.
Les dix personnalités sont Greta Bossenmaier (Canada), Anja Dalgaard-Nielsen (Danemark), Hubert Védrine (France), Thomas de Maizière (Allemagne), Marta Dassù (Italie), Hema Verhagen (Pays-Bas), Anna Fotyga (Pologne), Tacan Ildem (Turquie), John Bew (Royaume-Uni) et Wess Mitchell (Etats-Unis), précise le communiqué.
« La composition du groupe chargé de conseiller le secrétaire général sur le processus de réflexion tient compte de l’équilibre entre les sexes, de l’expérience pertinente et de la répartition géographique des Alliés », a souligné M. Stoltenberg.
« Le groupe engagera le dialogue avec les capitales des pays alliés et le Conseil de l’Atlantique Nord, l’organe décisionnel de l’Otan, et d’autres parties prenantes concernées », précise le communiqué.
Le diagnostic brutal du chef de l’Etat français et la critique du leadership américain ont choqué à l’Otan.
« L’Otan est déstabilisée par trois problèmes: le comportement du président américain Donald Trump, le comportement de la Turquie et le comportement de Macron », avait souligné le représentant d’un pays européen avant la réunion de Londres.