Policiers à cheval, barrières, supporters masqués: dans un contexte de haute vigilance sanitaire, Séville se prépare à devenir le théâtre du redémarrage de la Liga ce jeudi soir (20h00 GMT), avec le derby entre le Séville FC et le Betis.
En début de soirée, environ 200 supporters, quasiment tous masqués, se sont réunis autour du stade Pizjuan, dans le centre de Séville, où va se dérouler le premier match de Liga depuis l’arrêt des compétitions dans le pays en raison de la pandémie, le 12 mars, pour accueillir les bus des deux équipes.
Des supporters prêts à tout pour soutenir leurs joueurs favoris même en temps de pandémie, malgré le large dispositif de sécurité déployé: 600 membres des forces de l’ordre déployés, patrouilles de policiers à cheval, rues bloquées, barrières dressées autour du stade… qui ont fini par décourager la plupart des fans, dispersés avant le coup d’envoi.
« C’est très bizarre, c’est différent. (Ce derby) on le vit avec tristesse (à cause du huis clos), mais à part ça, c’est toujours aussi intense », confie Laura Marin (23 ans), jeune supportrice du Séville FC, aux abords du stade pour l’arrivée des bus des joueurs.
José Luis Meana, supporter du Séville FC venu lui aussi encourager les joueurs à leur arrivée, suivra toutefois le match à la radio pour respecter les normes sanitaires.
Il indique à l’AFP que malgré l’interdiction d’accès au stade, il vit ce derby « avec beaucoup de passion, parce que le football qu’on aime tant est de retour ».
« On ne sait pas dans quel état de forme seront les joueurs, s’ils auront rempli leurs devoirs. (…) On est aussi préoccupé par l’ambiance en général, on espère qu’il n’y aura pas de nouvelle vague, avec le fait que des gens se rassemblent… », s’inquiète le supporter.
« Sans public, mais avec de l’espoir ! », crie alors un supporter d’une soixantaine d’années en passant devant le stade, maillot du Séville FC flanqué sur le dos.
A Séville, où le derby est l’un des plus bouillants d’Espagne, comme à Bilbao, Madrid ou Barcelone, des guirlandes de maillots des clubs espagnols ont été accrochées dans les rues passantes, pour relancer l’engouement… mais après trois mois de léthargie, la flamme a eu du mal à prendre.
A quelques minutes du coup d’envoi, tous les supporters ont été dispersés, et il ne restait plus que quelques journalistes sur le parvis du stade Pizjuan.