« Une organisation, qui est aujourd’hui synonyme de crédibilité »: le président de la Fifa Gianni Infantino a vanté les mérites de sa « nouvelle Fifa », mercredi à Paris lors du 69e Congrès de l’instance au cours duquel il doit être réélu pour un deuxième mandat.
A deux jours du coup d’envoi du Mondial-2019 féminin en France, le dirigeant suisse, qui a succédé en 2016 à Sepp Blatter, devrait être réélu par acclamation, selon une recommandation du Conseil prise lundi et soumise avec succès au Congrès.
M. Infantino, 49 ans, sera le seul candidat à se présenter devant les 211 fédérations membres pour un nouveau mandat.
« Ces trois dernières années n’ont pas été parfaites. J’ai fait des erreurs, certainement, j’ai essayé d’améliorer les choses pour qu’elles soient meilleures », a déclaré le président de la Fifa dans son discours inaugural exprimé en quatre langues (français, allemand, anglais, espagnol).
« Mais aujourd’hui, en ce jour d’élection, personne ne parle de crise, de scandales, ou de corruption. On parle d’une organisation qui parle de football », a-t-il ajouté.
« Chers amis, merci. Parce que c’est seulement grâce à vous que l’on a pu transformer la Fifa, en une nouvelle Fifa. Une organisation qui, aujourd’hui, est synonyme de crédibilité, de confiance, d’intégrité », a-t-il encore déclaré.
Avec la mise en place de réformes institutionnelles pour « une bonne gouvernance », après le scandale de corruption qui a entraîné la démission de Blatter (limitation de la durée des mandats…), M. Infantino a vanté son bilan en la matière.
– « Tolérance zéro ! » –
« Il n’y a plus de possibilités pour la corruption. C’est tolérance zéro ! Ce qui s’est produit ne doit plus se répéter. Cela doit être clair pour ceux qui sont dans cette salle et en dehors », a-t-il prévenu.
Il s’est aussi réjoui de la « solidité financière » de son organisation, qui a vu ses revenus passer de 4,6 milliards à 6,4 milliards de dollars sur le cycle 2015-2018, « dans une période où personne ne voulait s’associer avec la Fifa ».
« Nous ne devons pas avoir honte de devoir développer les recettes, c’est notre mission », a ajouté le dirigeant, citant l’élargissement de la Coupe du monde de 32 à 48 équipes en 2026, ou la création d’une « nouvelle Coupe du monde des clubs », dont l’édition « pilote » aura lieu en 2021.
A deux jours du match d’ouverture du Mondial-2019 féminin (7 juin-7 juillet), M. Infantino a aussi rappelé qu’il était à l’origine de la création « d’une division dédiée » au foot féminin à la Fifa, et de la nomination d’une femme, la Sénégalaise Fatma Samoura, pour le poste de secrétaire générale.
« Nous avons 20% de femmes présentes dans tous les comissions de la Fifa. Seulement 20% ? Oui, mais avant ce n’était que 4% ! Nous devons être meilleurs dans ce domaine, nous le serons », a-t-il promis.