La Ve Flotte américaine a fait état de deux « appels de détresse » tôt jeudi émanant de pétroliers dans le Golfe d’Oman qui auraient été la cible d’une « attaque », un mois après des incidents similaires ayant visé quatre navires au large des Emirats arabes unis.
« Nous sommes au courant d’une attaque signalée contre des pétroliers dans le Golfe d’Oman », a déclaré la Ve Flotte basée à Bahreïn, dans un communiqué.
« Des forces navales américaines dans la région ont reçu deux appels de détresse distincts, à 06h12 locales et un second à 07h00 locales », a-t-elle ajouté.
Le communiqué précise que « des navires américains sont dans la zone et prêtent assistance ».
Les cours du pétrole ont brusquement grimpé après l’annonce d’un « incident » dans le Golfe d’Oman par un service d’information sur la navigation commerciale géré par la Royal Navy.
« Le Royaume-Uni et ses partenaires sont en train d’enquêter », a déclaré l’United Kingdom Marine Trade Operations (UKMTO) sur son site internet, sans donner de précisions.
L’agence de presse S&P-Platts a cité de multiples sources de transport maritime en Asie pour indiquer que l’un des pétroliers, le Front Altair, construit en 2016 et battant pavillon des îles Marshall, avait pris feu près du Golfe d’Oman.
La compagnie BSM Ship Management (Singapour) a indiqué qu’un de ses navires, le Kokuka Courageous, avait été la cible d’un « incident de sécurité » et que les 21 membres d’équipage avaient abandonné le bateau et qu’ils avaient été secourus.
La chaîne en anglais de la télévision d’Etat iranienne PressTV avait auparavant signalé sur Twitter que deux pétroliers avaient été visés dans la mer d’Oman, faisant état de deux explosions consécutives.
Plus tard, l’agence de presse officielle iranienne, Irna, a indiqué citant « une source informée » que l’Iran a porté secours jeudi à « deux tankers étrangers » ayant eu un « accident » en matinée en mer d’Oman.
« Quarante-quatre marins ont été sauvés des eaux par une unité de secours de la Marine (iranienne) de la province d’Hormozgan (sud de l’Iran, NDLR) et transférés au port de Bandar-é Jask », écrit Irna.
Le 12 mai, quatre navires –deux saoudiens, un émirati et un norvégien– dont trois pétroliers, avaient été endommagés par des « actes de sabotage » attribués à l’Iran par l’Arabie saoudite.