Naples s’est vengé de la « trahison » de Maurizio Sarri: le Napoli a battu la Juventus de son ancien entraîneur 2-1 dimanche lors de la 21e journée de Serie A, qui reste par conséquent très ouverte, même si l’Inter Milan n’a pris qu’un point.
. Naples s’offre un peu de joie
« Pour nous, le départ de Sarri à la Juventus, c’est une trahison », avait assuré Lorenzo Insigne en début de saison.
Le capitaine napolitain a pris sa revanche dimanche en inscrivant d’une belle volée le deuxième but de son équipe, celui qui après l’ouverture du score de Zielinski a fait exploser pour de bon le stade San Paolo.
Car pour Naples et ses tifosi, Sarri était une véritable idole, un entraîneur vénéré pour le football offensif et magnifique déployé pendant ses trois années au pied du Vésuve, de 2015 à 2018.
Depuis, parti chez l’ennemi juré, il est devenu à son tour l’adversaire haï et a été sifflé par le public du San Paolo.
Dans une saison très compliquée pour Naples, la victoire de dimanche face à la Juventus de Ronaldo, qui a réduit le score en fin de match, est en tout cas un vrai moment fort. Même si le classement reste désolant (10e).
La Juventus, elle, reste bien sûr en tête. Mais après cette deuxième défaite de la saison en Serie A, son avance sur l’Inter Milan n’est plus que de trois points.
. L’Inter piétine
Le week-end n’a donc finalement pas été si mauvais, au moins au plan comptable, pour l’Inter, tenue en échec par Cagliari à domicile (1-1).
Tout est pourtant allé de travers pour les Milanais et la fin de match en a été le symbole, avec le carton rouge pris par Lautaro Martinez dans le temps additionnel pour s’en être pris à l’arbitre.
Furieux, l’Argentin a hurlé, frappé dans le ballon et encore donné quelques coups de poing sur le plexiglas du couloir d’accès au terrain, et il risque désormais une longue suspension.
Son entraîneur Antonio Conte a lui aussi crié sa rage à l’arbitre et a quitté le stade sans dire un mot, alors que le gardien N.3 du club, Berni, a été expulsé et que Ranocchia, défenseur remplaçant, a craché aux pieds du 4e arbitre.
L’Inter avait pourtant bien débuté, avec un but de la tête de Lautaro Martinez (29e), bien servi par Young, qui jouait son premier match italien après avoir été transféré de Manchester United.
Mais les Milanais, qui restent sur trois nuls d’affilée, n’ont pas réussi à faire la différence et Cagliari est resté dans le match, jusqu’à l’égalisation sur une frappe déviée signée Nainggolan (78e).
Plus inquiétant pour l’Inter, elle est désormais sous la menace directe de la Lazio Rome (3e), qui n’est plus qu’à deux longueurs, avec un match en retard à disputer en février contre le Hellas Vérone.
. La Roma domine le Derby
Dans une ambiance superbe, à l’image des deux tifos sublimes proposés par les deux virages du Stade Olympique, l’AS Rome a mis fin à la superbe série de 11 victoires d’affilée de la Lazio, mais elle pouvait espérer mieux.
Les Giallorossi ont ouvert la marque par Dzeko (26e), qui a profité d’une mauvaise sortie de Strakosha pour la Lazio. La Roma a immédiatement eu une belle occasion de tuer le match mais elle ne l’a pas fait. Paradoxalement elle a au contraire ressuscité la Lazio, alors au plus mal.
Le but de l’équipe de Simone Inzaghi est en effet venu d’une énorme erreur du gardien Pau Lopez, incapable de dégager un ballon aérien pourtant simple et qui, en se gênant avec Smalling, a laissé Acerbi marquer (35e).
La suite est restée totalement à l’avantage de la Roma, avec un poteau touché par Pellegrini, un penalty annulé après recours à la VAR et des opportunités pour Veretout ou Dzeko.
Les deux équipes doivent finalement se contenter d’un point (1-1) et conservent leurs places dans le Top 4, qualificatif pour la Ligue des Champions. Mais la Roma n’a qu’une longueur de marge sur l’Atalanta Bergame, qui a écrasé le Torino 7-0 samedi.