Kinshasa a promis vendredi à l’Union européenne (UE) de lui « faire payer » les sanctions que Bruxelles vient de proroger d’un an contre 14 officiels congolais, dont le candidat du pouvoir à l’élection présidentielle du 23 décembre.
« Je pense que nous avons plus de moyens que l’on imagine vis-à-vis du vieux Continent pour (lui) faire payer cette action hostile, totalement injustifiée », a déclaré lors d’un point presse le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui figure parmi les personnes sanctionnées.
La liste comprend également le candidat de la majorité à l’élection présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, qui vise la succession au chef de l’État Joseph Kabila qui ne peut pas se représenter.
L’UE a annoncé lundi la prolongation pour un an, jusqu’à décembre 2019, de ses sanctions comprenant un gel des visas et des avoirs contre 14 responsables du régime du président Kabila, accusés de violations des droits de l’homme.
« Cette hostilité sans fard des autorités européennes (…) ne restera pas sans conséquences », a insisté M. Mende, sans toutefois préciser la nature des « mesures de rétorsion » envisagées par le gouvernement congolais.