Les forces de l’ordre kirghizes ont lancé jeudi un nouvel assaut contre la résidence de l’ex-président Almazbek Atambaïev pour tenter de l’arrêter, après l’échec d’un premier raid qui a fait un mort, a indiqué une députée proche de l’ancien chef de l’Etat.
« Un deuxième raid vient de commencer », a annoncé Irina Karamouchkina, alliée de l’ancien chef de l’Etat, inculpé pour corruption et en conflit avec son successeur.
Selon cette source, un millier de membres de forces de l’ordre sont impliqués dans l’opération tandis qu’un nombre équivalent de partisans de M. Atambaïev protègent sa maison dans le village de Koï-Tach, près de la capitale Bichkek.
« Ils sont prêts à défendre l’ancien président jusqu’au bout », a affirmé la députée.
Le Kirghizstan se trouvait confronté jeudi à une crise politique majeure après l’échec la veille d’une opération des forces spéciales pour arrêter Almazbek Atambaïev, inculpé pour corruption, faisant craindre des troubles dans ce pays d’Asie centrale déjà secoué par deux révolutions en 2005 et 2010.
L’opération lancée mercredi a tourné à la bataille rangée entre les forces de sécurité et ses partisans qui ont pris les armes. Un membre des forces spéciales a été tué et le chef de la police de la province de Tchouï (nord) a été grièvement blessé.
Selon le procureur général, au total 23 civils et 24 membres des forces de sécurité ont été hospitalisés.