Routes et voies ferrées coupées: après une nouvelle nuit de violences qui ont fait près de cent blessés, la Catalogne s’est réveillée jeudi pour un quatrième jour de mobilisation contre la condamnation des dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017.
Selon le gouvernement et les autorités locales, plusieurs routes étaient coupées en raison des colonnes d’indépendantistes en marche vers Barcelone depuis mercredi ou de pneus incendiés placés sur la chaussée.
Des voies ferrées ont également été occupées par des manifestants près de Barcelone, ce qui a perturbé la circulation de trains de banlieue dont le service a ensuite repris normalement, selon le gestionnaire du réseau ferré.
Dans la journée de mercredi, 96 personnes ont été soignées dans quatre villes de la région, dont 58 rien qu’à Barcelone, ont annoncé les services de secours.
A Barcelone, les stigmates d’une deuxième nuit de violences étaient encore visibles jeudi matin, des voitures brûlées étaient encore présentes dans les rues dont certaines étaient toujours interdites à la circulation.
Les indépendantistes catalans sont mobilisés depuis lundi en réaction à la condamnation de leurs dirigeants à de lourdes peines de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017.
Cette mobilisation doit avoir pour point d’orgue une grande manifestation vendredi à Barcelone où doivent converger les marches parties mercredi de cinq villes catalanes. Une « grève générale » a également été convoquée vendredi.
Cette mobilisation a dégénéré mardi et mercredi soir en affrontements entre manifestants indépendantistes radicaux masqués ou casqués et policiers à Barcelone et dans d’autres villes. Lundi soir, des heurts avaient déjà eu lieu lors du blocage de l’aéroport par des milliers de militants.
Selon le ministère de l’Intérieur, 33 personnes ont été arrêtées mercredi dont 12 à Barcelone suite à ces violences tandis que 46 policiers régionaux et nationaux ont été blessés dans l’ensemble de la région, dont certains gravement.