Le ministre congolais de la Santé Eteni Longondo a « solennellement » proclamé mercredi la fin de la 11ème épidémie d’Ebola dans l’histoire de la République démocratique du Congo qui a fait 55 morts depuis son apparition le 1er juin dans une province du nord-ouest du pays.
« En ce mercredi 18 novembre 2020, je suis heureux de déclarer solennellement la fin de la 11ème épidémie de la maladie à virus Ebola dans la province de l’Equateur », a déclaré le ministre devant la presse. Il y a eu 55 décès pour 119 cas confirmés et 11 probables, a détaillé de son côté l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Comme lors de la 10ème épidémie dans l’Est (plus de 2.200 morts), la vaccination a été largement utilisée sur « plus de 40.580 personnes », a indiqué l’OMS.
« L’actuelle épidémie est survenue dans un contexte particulier », a ajouté le ministre. Elle s’est déclarée alors que la 10ème épidémie d’Ebola dans l’Est n’était pas officiellement terminée et que la RDC avait pris des mesures dès la fin du mois de mars face aux premiers cas de Covid-19 dans le pays.
L’épidémie a touché des « zones de santé fluviales et lacustres », ce qui a représenté un « défi logisitique majeur », a rappelé le ministre. Elle a concerné des zones de santé « à proximité d’autres provinces et de la République du Congo-Brazzaville ».
« Le risque élevé de résurgence reste permanent et doit servir de signal d’alarme pour que le système de vigilance soit renforcé », a indiqué le ministre.
L’épidémie a eu lieu dans un contexte marqué par des soupçons de corruption dénoncés par les partenaires et bailleurs de la RDC.
« Les gens voient ce genre d’épidémies comme une opportunité de s’enrichir, que ce soit pour le secteur privé ou à travers les différents canaux de l’État », avait déclaré en septembre l’ambassadeur du Canada, Nicolas Simard, de retour d’une mission dans les zones touchées avec l’ambassadeur des Etats-Unis et de Grande-Bretagne.