Le Malawi va ouvrir en 2021 une ambassade à Jérusalem, devenant le premier pays africain à établir une mission diplomatique dans la ville sainte en plus de quatre décennies, ont annoncé mardi les ministres des Affaires étrangères israélien et malawite.
« Je tiens à féliciter le gouvernement du Malawi pour sa décision importante d’être pionnier et le premier pays africain à établir son ambassade à Jérusalem », a déclaré mardi soir le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, lors d’une conférence de presse à Jérusalem en présence de son homologue Eisenhower Mkaka.
« Nous avons réaffirmé notre proximité et nos valeurs communes de prospérité et de paix », a affirmé M. Mkaka qui dit avoir remis aux autorités israéliennes un message officiel du président du Malawi, Lazarus Chakwera, annonçant la décision d’ouvrir l’ambassade.
Dans le passé, la Côte d’Ivoire, le Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo) et le Kenya ont eu leur ambassade à Jérusalem. Après la guerre d’octobre 1973 entre Israël et une coalition de pays arabes, ces pays africains avaient fermé les portes de leur ambassade à Jérusalem.
Aujourd’hui, de nombreux pays africains ont leur ambassade à Tel-Aviv, la métropole israélienne, mais aucun n’a d’ambassade à Jérusalem, ville disputée entre Palestiniens et Israéliens.
Le Malawi est l’un des seuls pays d’Afrique dont les liens avec Israël sont continus depuis 1964, mais n’a pas d’ambassade en Israël, a précisé le ministère des Affaires étrangères israélien.
Les Etats-Unis avaient transféré en 2018 leur ambassade en Israël de la métropole Tel-Aviv à Jérusalem, ce qui avait ulcéré les Palestiniens, le statut de la Ville sainte étant l’une des questions les plus épineuses en vue d’un règlement du conflit israélo-palestinien.
L’Etat hébreu s’est emparé de la portion orientale de Jérusalem en 1967, l’a annexée et considère désormais l’ensemble de la ville comme sa capitale « éternelle » et « indivisible », tandis que Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
L’ONU considère de son côté que le statut de Jérusalem doit faire l’objet d’un accord entre Israéliens et Palestiniens, et qu’en attendant les capitales ne doivent pas établir à Jérusalem leur représentation diplomatique en Israël.