Manchester City traverse une période de turbulences rares sous l’ère Pep Guardiola. En grande difficulté ces dernières semaines, les Citizens ont vécu une nouvelle désillusion en Ligue des champions mardi soir. Alors qu’ils menaient 3-0 à Rotterdam face à Feyenoord, grâce à un doublé d’Erling Haaland et un but d’Ilkay Gündogan, les Skyblues ont été rejoints en fin de match, concédant un nul 3-3 synonyme de coup de tonnerre.
Cette performance est historique, mais pas pour de bonnes raisons : jamais une équipe en Ligue des champions n’avait laissé échapper une avance de trois buts à la 75e minute. Les buts de Santiago Gimenez, Anis Hadj Moussa et David Hancko en l’espace de 14 minutes ont symbolisé la désorganisation et la fébrilité d’une équipe pourtant réputée pour son contrôle des matchs.
Des absences qui pèsent lourd
Pep Guardiola, qui a récemment prolongé son contrat jusqu’en 2027, avait tiré la sonnette d’alarme avant la rencontre. « Vous pouvez gérer l’absence d’un ou deux joueurs, mais pas quatre ou cinq à des postes clés », avait-il déclaré. Avec plusieurs défenseurs centraux indisponibles, un milieu de terrain privé de Rodri et d’autres cadres à l’infirmerie, City est apparu fragilisé malgré la présence de talents comme Bernardo Silva, Phil Foden ou Haaland, qui a établi un nouveau record en devenant le joueur le plus rapide à contribuer à 50 buts en Ligue des champions (44 matchs).
Cependant, la profondeur de l’effectif, souvent vantée, n’a pas suffi à compenser ces défections. Pire, les Citizens ont montré des signes de relâchement et un manque de solidité mentale dans les moments décisifs.
Une crise qui s’installe
Ce nul vient prolonger une série noire pour Manchester City. Avec cinq défaites consécutives toutes compétitions confondues, incluant des revers face à Tottenham et au Sporting CP, les Citizens n’avaient plus connu une telle situation sous Guardiola. L’équipe semble à court de solutions, peinant à retrouver l’équilibre et la maîtrise qui ont fait sa force ces dernières saisons.