Un bataillon de l’armée malienne sous commandement de la force conjointe du G5 Sahel tentait mardi « avec de gros moyens » de reprendre des positions tombées sous le contrôle de jihadistes, qui ont mené lundi une double attaque contre des camps militaires dans le centre du pays, ont indiqué des sources concordantes.
Situé à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, la position de Boulkessy du bataillon malien de la Force conjointe du G5 Sahel a été attaquée lundi à l’aube par des « éléments présumés du groupe terroriste Ansaroul Islam », accusé de semer la terreur dans le nord du Burkina, selon le secrétariat de cette force encore embryonnaire créée par les pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Niger).
Les assaillants, qui disposaient de véhicules équipés d’armes lourdes, a attaqué pratiquement au même moment le détachement de l’armée malienne à Mondoro, à une centaine de kilomètres de Boulkessy.
Plus de 24 heures après cette double attaque, l’armée malienne n’avait toujours pas annoncé de bilan officiel. Selon des sources locales, deux civils ont été tués par balle à Boulkessy.
« Les forces spéciales sont sur la zone depuis hier (lundi). Les combats se poursuivent, ils ont pu récupérer une dizaine de militaires de la compagnie attaquée », a déclaré une source militaire à propos de la situation à Boulkessy. « L’aviation appuie les forces terrestres », a ajouté cette source, en précisant que des renforts étaient partis de Mondoro.
« Actuellement, nous avons déployé de gros moyens pour reprendre deux des positions de notre bataillon sous commandement G5, à Boulkessy, tombées aux mains des terroristes », selon une autre source militaire.
Un élu d’une localité voisine a indiqué avoir aperçu « un hélicoptère de l’armée malienne allant vers Boulkessy ».
Le sort de plusieurs soldats restait mardi « incertain », ont déclaré plusieurs sources militaires. « Nous n’avons pas encore de leurs nouvelles. Les militaires maliens se sont repliés. Il n’y a pas eu de combat et les présumés jihadistes sont repartis avec un important lot de matériels militaires et roulant », a expliqué une source administrative malienne.