Le Real Madrid, ultra-favori de la Coupe du monde des clubs de football, tentera samedi de décrocher un troisième sacre consécutif face au modeste club émirati d’Al-Ain, hôte de ce Mondial qui a déjà réussi la meilleure performance de son histoire à l’occasion de cette compétition.
Débarqués aux Emirats arabes unis dans un contexte tendu, avec des résultats décevants en Espagne et quelques semaines après l’arrivée aux manettes du nouveau coach Santiago Solari, les Madrilènes se trouvent dans une situation paradoxale, à l’aune de la finale samedi à 16H30 GMT.
Car gagner relève de l’obligation face à un adversaire aussi improbable qu’Al-Ain, surprenant tombeur de l’équipe argentine de River Plate en demi-finales. Une défaite pourrait même mettre le feu aux poudres d’une nouvelle crise au Real.
Pourtant, en cas de victoire, la « Casa blanca » entrerait un peu plus dans l’histoire de la compétition: elle remporterait son quatrième titre en cinq ans dans la formule actuelle de la Coupe du monde des clubs, devançant ainsi d’une unité son éternel rival du FC Barcelone (3).
Si l’on ajoute les trois sacres obtenus lorsque la compétition s’appelait encore la Coupe intercontinentale, le club atteindrait les 7 trophées.
– Al-Ain veut « gagner » –
« Je pense que c’est un beau tournoi. J’aime l’idée de réunir les champions des différentes confédérations et de disputer un championnat du monde. Je me souviens très bien d’avoir été un petit membre de la Coupe intercontinentale, puis j’ai dû venir plusieurs fois », a apprécié Santiago Solari, qui a remporté cette Coupe en 2002 en tant que joueur avec le Real.
Pour affronter Al-Ain, le Real a annoncé vendredi qu’il se passera de son milieu offensif Marco Asensio, qui s’est de nouveau blessé à la cuisse droite.
Il pourra en revanche compter sur Gareth Bale, grand artisan de la victoire en demi-finales face aux Kashima Antlers japonais (3-1), grâce à un coup du chapeau.
De leur côté, les joueurs d’Al-Ain ont déjà marqué l’histoire en devenant la première équipe émiratie à disputer une finale du Mondial des clubs, alors même qu’ils ne doivent leur présence dans la compétition cette année qu’au fait de représenter le pays organisateur.
Pas de quoi entamer l’ambition du club: « J’espère que je ne suis pas la Croatie de cette Coupe du monde (des clubs) parce que j’espère faire mieux que la Croatie en Coupe du monde » face à la France, a lancé l’entraîneur croate d’Al-Ain, Zoran Mamic. « Ils ont perdu la finale et je veux la gagner. »