Deux agents des services de renseignement ont été tués dimanche lors d’affrontements avec des séparatistes biafrais, ont annoncé les autorités nigérianes, tandis qu’un groupe indépendantiste interdit a fait état de 21 morts dans ses rangs.
Le Département de la sécurité d’Etat (DSS) a affirmé qu’une de ses patrouilles avait été attaquée à Emene, dans l’Etat d’Enugu (Sud-Est) par des membres du mouvement des Peuples autochtones du Biafra (IPOB), un parti séparatiste interdit.
« Le Département a perdu deux de ses membres dans ce qui était clairement une attaque non provoquée lancée par l’IPOB », a indiqué l’agence de renseignement dans un communiqué.
« Tout est mis en oeuvre pour que les assassins et tous ceux impliqués dans cet acte lâche soient rapidement arrêtés et remis à la justice », a-t-elle ajouté.
Mais le porte-parole de l’IPOB, Emma Powerful, a affirmé que 21 militants de son mouvement avaient été abattues « sans la moindre provocation ».
« Les force de sécurité nigérianes ont pris d’assaut notre siège à Enugu, en tirant de manière indiscriminée, tuant 21 de nos membres et en arrêtant 47 », a-t-il assuré dans un communiqué.
Il a aussi démenti la mort des deux agents du DSS.
Les appels en faveur d’un Etat séparé du Biafra sont un sujet sensible au Nigeria où une déclaration unilatérale d’indépendance de cette province en 1967 a déclenché une guerre civile brutale de 30 mois. Plus d’un million de personnes, pour la plupart des Igbos, sont mortes des suites du conflit et de maladies.