La Commission européenne a insisté vendredi sur le « rôle clé » de l’AIEA dans le contrôle des activités nucléaires de l’Iran, exprimant sa « grande préoccupation » face à la réduction par Téhéran de ses engagements consentis dans le cadre de l’accord de 2015.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a « un rôle clé (…) pour surveiller et vérifier l’application par l’Iran de ses engagements nucléaires » en vertu de l’accord de 2015, a déclaré une porte-parole de la Commission, Maja Kocijancic, lors d’un point presse.
Elle a précisé que l’UE se basait « sur les rapports effectués par l’AIEA », pour juger du respect de l’accord par Téhéran.
Mercredi, l’Iran a annoncé une nouvelle réduction de ses engagements nucléaires en faisant sauter toute limite à la recherche et au développement dans ce domaine.
Téhéran riposte ainsi à la dénonciation par Washington de l’accord en mai 2018, suivie du rétablissement de sanctions économiques punitives. L’Iran entend faire pression sur les autres Etats encore parties à l’accord (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) pour qu’ils l’aident à contourner les sanctions américaines et à vendre son pétrole.
L’Iran a envoyé une lettre à la cheffe de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, pour l’informer de la dernière réduction de ses engagements.
« Nous notons avec une grande préoccupation cette annonce faite par l’Iran dans sa lettre », a encore indiqué la porte-parole de la Commission, exhortant à nouveau l’Iran à « faire machine arrière » et à « ne prendre aucune autre mesure qui saperait » l’accord.
Dans son dernier rapport sur le programme nucléaire iranien le 30 août, l’AIEA a indiqué qu’elle poursuivait son travail de vérification à l’aide de caméras et de visites sur le terrain. Mais l’agence a rappelé que ses activités de contrôle « requièrent une coopération totale et réactive de l’Iran ».