Mise à l’écart, mise à pied et convocation devant la direction du PSG: Le milieu Adrien Rabiot, surnommé le « Duc » au moment de son explosion dans son club formateur, a vu son étoile pâlir fortement en quelques semaines.
Il restera sur le banc
28 octobre 2018: comme Kylian Mbappé, Rabiot est cloué sur le banc au coup d’envoi de Marseille-PSG, pour être arrivé avec quelques minutes de retard à la causerie d’avant-match. Voilà qui écorne une nouvelle fois l’image de Rabiot, qui a refusé d’être suppléant chez les Bleus avant la Coupe du monde 2018 et n’est pas réapparu en équipe de France depuis.
11 décembre: le milieu défensif dispute ses dernières minutes sous le maillot parisien, à Belgrade en Ligue des champions (4-1).
17 décembre: le directeur sportif Antero Henrique acte le départ du joueur au terme de son contrat en juin, après l’échec des négociations sur sa prolongation. « Cela aura d’ailleurs une conséquence très claire: il restera sur le banc pour une durée indéterminée », explique-t-il à Yahoo Sport.
19 décembre: l’agent, et mère, du joueur Véronique Rabiot annonce sur RTL la décision « ferme et définitive » de son fils de quitter le PSG dès l’été.
Une forme de harcèlement
30 décembre: au cœur des rumeurs pour accueillir le milieu défensif, le FC Barcelone confirme dans un communiqué son intérêt pour Rabiot, niant toutefois un accord.
13 janvier 2019: le PSG annonce que Rabiot ne s’envolera pas au Qatar pour le stage de promotion (13-17 janvier) auquel il était pourtant invité, invoquant des « raisons familiales ».
18 janvier: la direction parisienne envoie Rabiot s’entraîner avec l’équipe réserve. « C’est une décision du club », explique l’entraîneur Thomas Tuchel. « C’est une forme de harcèlement pur et dur qui peut mettre les joueurs dans des conditions psychologiques terribles », commentera plus tard auprès de l’AFP, Philippe Piat, co-président du syndicat des joueurs de football professionnels (UNFP), interrogé sur le cas Rabiot et celui d’autres joueurs.
22 janvier: le joueur saisit la commission juridique de la Ligue (LFP), avec l’appui de la Charte du football professionnel qui conditionne le passage des pros en réserve. L’instance inflige au PSG un simple avertissement.
Adrien est prisonnier
30 janvier: Rabiot réintègre le groupe pro.
2 février: Tuchel ferme la porte au retour de Rabiot sur le terrain, bien que le mercato d’hiver ne lui ait apporté qu’un seul des deux milieux défensifs qu’il souhaitait.
14 mars: le PSG notifie à Rabiot sa mise à pied conservatoire, une procédure rare dans le milieu du foot. Selon L’Equipe, Rabiot a été sanctionné pour être sorti en boîte de nuit au soir de l’élimination en 8e de finale de Ligue des champions par Manchester United le 6 mars, mais aussi pour son « like » d’une vidéo sur les réseaux sociaux de Patrice Evra, qui célébrait la qualification des Anglais. Il est convoqué par la direction du club pour un entretien préalable le 27 mars. Pour lui signifier son licenciement ?
20 mars: Véronique Rabiot dénonce dans L’Equipe la situation de son fils dans un entretien au vitriol: « Adrien est prisonnier. Il est même otage au PSG. Bientôt, c’est au pain sec, à l’eau et au cachot! »