L’attaquant international français Franck Ribéry, 39 ans, va « très probablement » mettre un terme à sa fructueuse carrière dont les derniers mois ont été perturbés par les blessures avec la Salernitana, a déclaré à l’AFP son agent italien Davide Lippi, confirmant des informations de presse.
« On est en train d’évaluer la question », a déclaré Lippi à l’AFP, estimant que le choix du joueur se porterait « très probablement » sur la retraite.
Absent des terrains depuis août avec la Salernitana, qu’il avait rejointe l’année dernière et où son contrat courait jusqu’à juin 2023, Ribéry s’apprête donc à dire stop, rattrapé par des blessures à répétition, notamment des douleurs récurrentes aux genoux, selon le quotidien sportif français L’Equipe.
En Italie, le journal Il Mattino rapporte que Ribéry devrait rester à Salerne, où il émargeait à 125.000 euros nets par mois, dans un nouveau rôle aux côtés du staff technique jusqu’en 2024. Il souhaiterait commencer prochainement une formation d’entraîneur.
Contactée par l’AFP, la Salernitana a indiqué n’avoir aucune annonce à faire « pour le moment ». L’agent historique de Ribéry, Alain Migliaccio, n’était pas joignable dans l’immédiat.
Ribéry n’a plus joué depuis une défaite 1-0 contre l’AS Rome le 14 août.
Désamour
Ce probable départ à la retraite devrait mettre fin à 22 années de carrière professionnelle, dont le sommet aura été la saison 2012-2013 avec le Bayern Munich, auteur cette année-là du triplé Championnat-Coupe-Ligue des champions.
« Ma meilleure saison a été 2013, ce qu’on a fait c’était fou, on ne peut pas oublier ça », avait-il résumé en 2019 au moment de quitter le Bayern, dont il est devenu une légende.
Marchant sur l’eau au printemps 2013, Ribéry avait remporté le trophée UEFA de meilleur joueur de la saison et de nombreux observateurs le jugeaient même digne du Ballon d’Or, finalement échu à Cristiano Ronaldo, à sa grande déception.
L’autre regret de sa carrière, c’est l’absence de trophée remporté avec les Bleus, dont l’ailier aux 81 sélections (16 buts) aura connu la face lumineuse (finale du Mondial-2006) comme les années sombres, jusqu’au cauchemar de Knysna à la Coupe du monde 2010.
A l’époque, on l’accuse d’être un meneur lors de la grève de l’équipe de France en plein Mondial sud-africain, ce qui lui vaudra de traîner l’étiquette de « caïd », qualificatif employé à l’époque par la ministre des Sports Roselyne Bachelot.
De là date son désamour avec le public hexagonal, renforcé la même année par l’affaire « Zahia », lorsque la justice lui reprocha des rapports tarifés avec une prostituée mineure. Il fut finalement relaxé en 2014.
L’Allemagne, elle, aura su mieux apprécier le talent et la personnalité attachante et potache de « Kaiser Franck », qui a enchaîné les clubs en début de carrière (Boulogne, Alès, Brest, Metz, Galatasaray) avant d’éclore à Marseille et de s’épanouir au Bayern Munich (2007-2019), avec neuf sacres en Bundesliga à la clé.
Après son départ de Bavière en 2019, Ribéry a joué les prolongations en Italie, d’abord à la Fiorentina (2019-2021). Puis, avec la Salernitana, il a contribué au maintien du club en mai 2022 avant d’être rattrapé par les blessures.