Un député du principal parti d’opposition au Zimbabwe a été inculpé mardi pour avoir suggéré que son parti pourrait déloger le chef de l’Etat Emmerson Mnangagwa avant les élections présidentielles de 2023, a annoncé son avocat.
Elu du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Job Sikhala « a été formellement inculpé pour avoir tenté de renverser le gouvernement de façon inconstitutionnelle », a déclaré à son conseil, Obey Shava.
« Il nie la totalité des charges qui pèsent contre lui », a ajouté l’avocat.
Ce haut responsable MDC est accusé d’avoir lancé samedi, lors d’une réunion politique: « Nous allons le (Emmerson Mnangagwa) renverser avant 2023 ».
M. Sikhala devait être présenté à un juge mardi ou mercredi.
Emmerson Mnangagwa, qui a succédé fin 2017 à Robert Mugabe, à la suite d’un coup de force de l’armée, a été élu en juillet 2018, dès le premier tour.
L’opposition a dénoncé des fraudes lors du scrutin, mais son recours devant la justice a été rejeté.
En janvier, les autorités sud-africaines ont violemment réprimé des manifestations contre une forte hausse des prix du carburant. Au moins 17 personnes y ont été tuées.
L’opposition et la société civile ont dénoncé une répression pire qu’aux heures les plus noires de l’ère de Robert Mugabe, qui a dirigé d’une main de fer le pays pendant trente-sept ans.